Stéphanie NAVA 

Partition pour contraintes
1% artistique LEGTA Dardilly

26 chemin de la bruyère 69570 Dardilly

ANNÉE 2011

COMMANDITAIRE Région Rhône ALPES

MAÎTRE D'ŒUVRE Cadre d'une réhabilitation
Architecte : Vincent Tallet, HTVS Architecture 2 rue de la Gare, 69009 Lyon
Paysagistes : Green Concept 4 rue Coste 69300 Caluire et Cuire - Aménagement du patio Mathilde Oeuvrard.

ŒUVRE

© Stéphanie Nava, Vue du patio et détail.

Caractéristiques techniques
Quatre plaques d'acier galvanisé de trois mètres par trois mètres chacune.
Dans chaque plaque un motif est découpé au laser.
Chaque plaque est divisée en quatre parties assemblées lors de l'installation de l'oeuvre.
Les plaques sont posées sur quatre bacs de plantations en bois avec des reprises de charges sur potelets en acier noyés dans la terre.


Score for Constraints, four cut-out galvanic metal sheets on planters, plantseach planter : 300 x 300 x 60 cm, 2011

Fonctionnement de l'oeuvre
Les plaques d'acier sont disposées dans des bacs de plantation.
Les plantations ne sont pas déterminées par l'artiste et sont à penser par les élèves et enseignants.
Les découpes dans l'acier servent de guide pour réfléchir aux plantations.
Les plaques peuvent servir d'assise dans leur pourtour.

Partitions pour contraintes
Ce projet poursuit des interrogations à l'oeuvre dans ma pratique autour des notions de contrainte et de réserve dans le dessin. Ces questions ont notamment pris place au sein de recherches liées au jardin, lieu par excellence de la contrainte dessinée appliquée au végétaux, notamment dans tous les systèmes de jardins formels. Invitée à réaliser une oeuvre pour le patio du lycée agricole de Dardilly, j'ai proposé un travail dont les élèves, qui étudient l'horticulture et le paysagisme, pouvaient s'emparer.

Dans les quatre plaques d'acier de Partitions pour contraintes sont découpés quatre plans de jardins, principalement adaptés de plans existants du XVII° et XVIII° siècle. Le projet est participatif. Les feuilles de métal sont posées sur des bacs de plantation. Ainsi, chaque année, un nouveau groupe d'élèves travaillera à la mise en végétation des parterres. Les plantations seront déterminées par le dessin mposé de la feuille de métal qui agit comme une sorte de pochoir, la pousse ne pouvant se faire que dans les jours laissés par le dessin. Quatre pages pré-remplies donc, à investir et organiser par les élèves, loisir à eux d'aller dans le sens du dessin ou contre lui, de jouer avec les multiples possibles qu'offre la contrainte.

L'oeuvre joue aussi sur les rapports d'échelles propoant quatre espaces de plantation 'réduits', comme des maquettes d'espaces plus amples. La réduction du dessin sur le territoire à occuper permet ainsi la perception du motif, chose impossible dans la plupart des jardins formels où la subtilité des courbes et lignes ne peut s'appréhender que vue du ciel. En réduisant leur taille, il s'agit donc de replacer la possibilité du voir dans le champ du possible, depuis les coursives des étages au-dessus du patio.

Un jardin entre la rigidité de la structure et la modularité annuelle du choix des étudiants. À la fois dessin et plateforme pour une installation végétale sans cesse en transformation, le projet Partitions pour contraintes met en rapport la fixité du trait, de l'acier, de la géométrie avec l'énergie et le temps de pousse du vivant.




Partitions pour contraintes was commissioned by the region Rhône-Alpes for the patio of the horticultural lycée of Dardilly near Lyon. Four planters are covered with cutout metal sheets. The cutout shapes derive from 17th Century European gardens plans. Scaled down to the size of the planters, the layout become decorative shapes, the size emphasizing their ornamental aspect. Layed on planters, the metal sheets become stencils for the plants that will grow underneath them. The project is participative: each year, a group of student will devise a planting scheme, playing with the shapes provided for the plants to rise, the geometric constraint offering infinite possibilities for an ever renewed game.
© Stéphanie Nava